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Aménagements à la Cité EDF d’Upaix

À partir de 1975, la lumière s’est éteinte à l’ancienne cité ouvrière EDF du Beynon où habitaient les ouvriers. Ils faisaient fonctionner l’une des plus puissantes centrales hydroélectriques du début ...

Réhabilitation
05/05/21
À partir de 1975, la lumière s’est éteinte à l’ancienne cité ouvrière EDF du Beynon où habitaient les ouvriers. Ils faisaient fonctionner l’une des plus puissantes centrales hydroélectriques du début du XXe siècle, mise en service en 1909 par l’entreprise EELM avant sa nationalisation. Depuis le 22 décembre 2011, les lampadaires s’éclairent à nouveau.
Rachetés par la Sarl KMP 2007, présidée par Lionel Para, les anciens bâtiments renaissent. Son fils, Kévin Para, s’occupe des activités immobilières de la société. « Nous avons déjà rénové 18 logements dans l’ancienne cité, indique le dirigeant, en utilisant des matériaux de qualité mais en gardant le cachet de l’ancienne cité ouvrière. » À l’âge d’or de la cité, jusqu’à 27 familles ont vécu sur place dont celle d’un instituteur spécialement chargé des enfants du Beynon. La cité possédait son école à classe unique, fermée en 1976. Les gens vivaient un peu en autarcie, chacun ayant son jardin potager et sa basse-cour.
En bas, au niveau de la Durance sur la commune d’Upaix, trois villas avaient été construites pour les cadres de l’usine. Avec leur rénovation en appartements mitoyens, le programme augmente de six logements. Il est rare de voir de tels appartements (trois T4 et trois T5 avec dépendances et jardins privatifs) proposés à la location à loyers modérés.
Un programme à 380 000 €
« Ce programme à 380 000 € pour les trois villas n’a pu voir le jour que grâce à nos partenaires, l’agence de l’habitat et Soliha », explique Lionel Para. Leur participation au financement se monte en effet à 25 % (95 000 €) et leurs représentants étaient présents à la remise des clefs du dernier logement libre (lire par ailleurs). Les six familles qui s’installent dans ces villas jumelées représentent une quinzaine d’enfants, une aubaine pour le maire de la commune.
« Nous aurons quasiment 60 élèves à la prochaine rentrée scolaire et les enfants de ces nouvelles familles sont un gage de pérennisation pour notre école rurale », explique le maire, Florent Martin.
L’agence nationale de l’habitat (Anah) et l’acteur associatif de l’économie sociale et solidaire, Soliha, sont partenaires de ce programme de rénovation. « À l’Anah, nous améliorons le parc de logements privés existants autour de deux axes, la lutte contre les fractures sociales et territoriales ainsi que contre la précarité énergétique », explique Françoise Dessales, responsable de l’unité logements. « Si elle aide les collectivités pour leur politique de l’habitat, Soliha Alpes du Sud épaule, sur les plans techniques et financiers, les locataires et les propriétaires dans la rénovation de leurs biens », ajoute Laurence Agulhon pour Soliha, bien connue dans les communes pour ses « opérations façades/toitures ». La lutte contre la précarité énergétique est d’autant plus importante qu’en moyenne, chaque ménage haut-alpin dépense 1 930 €/an pour se chauffer contre 1 684 € au niveau national [sources Insee] et la vulnérabilité énergétique touche un ménage sur trois.